Le projet : une nouvelle vie pour un parc unique
Le domaine Les Millets, inscrit à l'inventaire supplémentaire des Mouments historiques, se caractérise par la préservation de son écrin paysager et de son château. Rare sont les domaines aussi complets sur une telle surface.
Abandonné pendant de nombreuses années jusqu’à son rachat en 1999, le parc a fait l’objet d’interventions ponctuelles pour limiter sa dégradation, mais nécessite désormais une restauration profonde afin d’en assurer la pérennité. A cause des fortes chaleurs et faibles précipitations dues au réchauffement climatique, son patrimoine naturel a énormément souffert. Les ifs meurent les uns après les autres et les buis ont subi les attaques de la pyrale. Suite à plusieurs tempêtes, son patrimoine bâti (rocailles, cascades, pont, bassins et cressonnières) a été très endommagé. Plusieurs arbres centenaires ont fauché et brisé les éléments décoratifs de la rocaille. Les rambardes du pont sont brisées et les bassins fuient à de multiples endroits. Par ailleurs, les sources disparaissent sous les arbres et la végétation.
Les travaux consisteront l'élagages des arbres, la restauration des systèmes hydrauliques et de gestion des eaux pluviales et de la fontainerie, la recréation du massif de la cour des communs et des jardins ornementaux et se termineront avec la restauration du parc paysager, du pont et des cascatelles.
- Septembre 2024
Sélection par la Mission Patrimoine
- Hiver 2024
Début des travaux
- Année 2027
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire : un parc dessiné en 1934 mélant essences rares et rocailles
Le domaine se compose d’une maison-forte de la fin du XVe siècle agrandie au XVIIIe siècle, de deux maisons de gardien et tous les bâtiments agricoles utiles à une vie en autarcie : four à pain, laiterie, écurie, étable, chenil, pressoir, fruitier, laiterie, cressonnières, sellerie, garage, établis, box pour chevaux, bassins pour poissons, grenier… et d’un parc de 2,5 ha possédant, fait unique dans la région, des rocailles et des ponts rustiques. La maison est notamment réputée pour ses aménagements intérieurs du début du XXe siècle, venus compléter ceux des XVIIIe et XIXe siècles (boiseries, parquets et cheminées), dont une bibliothèque aux boiseries en frêne rose ornée de sculptures à thème philatélique et frises en décalcomanie de peinture, dont l'une dessinée par Benjamin Rabier, ornant les murs de la cuisine.
Dessiné en 1934 selon les plans du paysagiste Lacarelle de Paray-le-Monial, le parc quant à lui est un ensemble rare composé d’un verger, d’un potager clos de murs, d’un jardin à l’anglaise et d’un parc paysager, ainsi qu’en contre-bas, de sources, bassins, cressonnières, cascatelles, pont japonais et rocailles. De beaux sujets l’ornent : tulipiers de Virginie, hêtres, charmes et charmilles, pterocarya ou encore robiniers disposés en arc de cercle à l’extrémité du jardin régulier. Le parc possédait un système hydraulique exceptionnel lié aux nombreuses sources qui sera recrée.
La mobilisation : un projet à visée pédagogique
Les propriétaires ont déjà oeuvré à la restauration de la maison et souhaite désormais retrouver le splendeur des jardins. Les visites de groupe, les spectacles et autres animations prévus par les propriétaires permettront à un large public de découvrir les différentes ressources du potager et du verger et des fonctions des édifices autour du parc.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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