Le projet : restaurer un rempart médiéval emblématique du Périgord
Situé dans le "triangle d'or" du département de la Dordogne, Domme ne manque pas d'atouts pour attirer les visiteurs et curieux. Afin de préserver son cadre atypique et enchanteur, la commune s'investit pour sauver son rempart.
Classés Monuments Historiques, ces remparts sont exceptionnels mais n'ont pas fait l’objet de travaux de restauration depuis plusieurs années. Aujourd'hui, ils nécessitent une restauration en profondeur qui doit être engagée sur du long terme, pour contrer le déjointoiement presque généralisé des maçonneries, la végétalisation croissante, et l’affaissement de certaines parties.
Pour remédier à ces désordres, à la Demande de la DRAC Nouvelle Aquitaine, la Commune a fait appel aux qualifications d'un architecte du patrimoine pouvant intervenir sur les édifices classés au titre des Monuments Historiques, qui mènera ce projet sur plusieurs années et plusieurs tranches de travaux.
- Janvier 2021
Lancement de la souscription !
- Juin 2021
Début des travaux
- Aout 2024
Fin de l'opération de restauration
Le lieu et son histoire : un trésor au cœur du Périgord médiéval
Fondée en 1281 par Philippe III le Hardi, la Bastide royale de Domme est bâtie sur un éperon rocheux dominant la Dordogne, alors que la vieille ville était encore sous domination des évêques de Sarlat. Les ilots de maisons se constituèrent petit à petit à partir de la place de la Halle et se développèrent dans la vingtaine d’années suivante, sans que les habitants n'aient à se préoccuper de construire les remparts, la protection du site assurée par la déclivité naturelle de cette position.
La construction de cet ouvrage défensif ne débuta qu’au début du siècle suivant, entre 1300 et 1310; ils mesuraient 1,2 Km, dont 3 portes, encore existantes, ouvraient la ville sur la campagne. La plus emblématique était la Porte des Tours, posée tel un décor de théâtre, pour asseoir l’autorité royale. Il fallait alors, pour le Roi de France, disputer la Guyenne et l’Agenais aux Anglais et réaffermir sa position dans le pays.
Puisqu’il s’agissait d’une bastide, le rempart a toujours appartenu aux habitants, qui étaient chargés de son entretien; ainsi, si le tracé général a pu être préservé, les conflits s’éteignant peu à peu, certains pans ont été laissés à l’abandon, ou détruits pour ouvrir la ville à la circulation automobile, voir démontés pour en vendre les pierres ou pour les utiliser en remploi.
Considéré comme l’un des plus beaux villages du Périgord, à 12 km de Sarlat-la-Canéda, Domme est une étape indispensable à tout séjour touristique en Dordogne, et côtoie de nombreux autres trésors de la vallée de la Dordogne, comme le Château de Castelnaud-la-Chapelle, les Jardins de Marqueyssac, ou le village de la Roque-Gageac.
La mobilisation : des habitants investis dans la sauvegarde de leur patrimoine
L’association de la sauvegarde de la Bastide de Domme et de ses Remparts (ASBDR), riche de plus de 150 adhérents œuvre depuis sa création en 1993 à la préservation des monuments MH de Domme.
En partenariat et en accord avec la mairie, cette association met toute son énergie pour que les Remparts de la Bastide soient plus visibles, et mieux nettoyés. Un groupe de « débroussailleurs » œuvre pour cette enceinte longue de 1.2 km. Quand la tâche est trop périlleuse , l’ASBDR finance par tranches le nettoyage de ces murs (lierre, figuiers) afin que la structure ne soit pas déstabilisée.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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