Restaurer le salon chinois de Die dans la Drôme
Nouveau site internet : https://salonchinoisdedie.fr/
Le salon chinois de Die est une pièce excentrée de l'hôtel Lagier de Vaugelas, dans la Drôme. Elle a été oubliée au cours du XXe siècle. Une chance en quelque sorte car seule l’humidité ambiante et les émanations de cheminées du siècle précédent ont créé des dégradations qui ne sont heureusement pas irréversibles. En dépit de ce que l’on aurait pu craindre, le décor, même s’il a souffert, est resté presque intact et un nettoyage prudent des peintures murales et des boiseries ont pu permettre à l’ensemble de retrouver son éclat. Après inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2005, les travaux de restauration ont été réalisés par l’atelier de Florence Cremer sous la responsabilité scientifique de la Conservation régionale des monuments historiques et avec la participation financière des nombreux partenaires dont la DRAC, le Département de la Drôme, la communauté de communes du Diois, la ville de Die et diverses fondations et associations. Désormais il s’agit de faire des travaux de maçonnerie, de restauration de la partie basse du décor et de mettre en place un suivi climatique.
Le salon chinois situé dans l’hôtel Lagier de Vaugelas
C’est dans l’hôtel Lagier de Vaugelas qu’est situé le salon chinois de Die. Ce salon présente un décor peint de chinoiseries sur enduit et boiseries. Une peinture en camaïeu de bleu sur fond ocre recouvre l’ensemble de ce petit salon. Sur la partie basse, une frise simule des carreaux de Delft, souvenir de la Compagnie des Indes. Au-dessus, un registre à la mode chinoise telle qu’on se l’imaginait à l’époque. Sur la partie haute figurent des paysages, des marines, des scènes de port et de chasse. Des panneaux intermédiaires font alterner des guirlandes de fleurs et pilastres en trompe-l’œil. Sur les voûtes, des Amours ailés évoquent les saisons. Pourquoi donc un tel décor dans un tel lieu ? Pour le peintre, il s’agit de se conformer à une mode qui essaime au XVIIIème siècle dans une Europe lassée des canons classiques ; pour le commanditaire, c’est une façon de montrer qu’il connaît et suit la mode.
La commune de Die et ses habitants mobilisés pour restaurer le salon chinois
Une fois restauré, le salon chinois de l'hôtel Lagier de Vaugelas sera l’objet de visites tous les samedis de mars à octobre, de même que la mosaïque, au titre des « Patrimoines cachés de Die », ainsi que pour les Journées Européennes du Patrimoine.