Le projet : sécuriser l’édifice et le réhabiliter pour le rouvrir au public
En avril 2018, la tempête tropicale Fakir a fortement endommagé l’édifice et totalement détruit sa toiture en tôle, qui s’est effondrée dans la rue et à l’intérieur du bâtiment, arrachant au passage le haut du pignon ouest. L’édifice est aujourd’hui exposé aux intempéries et l’humidité dégrade les maçonneries. Un périmètre de sécurité a été installé autour de l’édifice, qui n’est plus accessible au public.
Les objectifs des travaux sont la sécurisation et la réhabilitation de l’édifice, permettant de lui conférer une vocation culturelle et artistique :
- Consolidation des fondations et des maçonneries ;
- Construction de nouvelles charpente et couverture ;
- Réalisation de menuiseries extérieures et intérieures à l’identique ;
- Restauration des parements extérieurs avec mise en œuvre d’enduits à la chaux au droit des zones purgées et rejointoiement des éclatements.
La création d’une extension contemporaine pour abriter les lots techniques de la future salle polyvalente sera réalisée ultérieurement (hors Mission).
- Mars 2023
Sélection par la Mission Patrimoine
- Mai 2023
Démarrage des travaux
- Décembre 2023
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : une église du XXe siècle, reconstruite à plusieurs reprises face aux cyclones
Pendant la seconde Guerre mondiale, l’Eglise catholique poursuit sa politique de construction d’édifices cultuels. Dans ce contexte, la salle Jeanne d’Arc est édifiée sous l’impulsion du père Bombenger. Sa construction commence en 1943, juste après la Libération de l’île du régime de Vichy en novembre 1942 par les Forces Françaises Libres. Les temps étant difficiles, sa construction est ralentie mais, en mai 1944, un appel aux dons est lancé afin que les travaux puissent reprendre.
Cette église, aujourd’hui inscrite au titre des monuments historiques, se distingue par un travail de la pierre volcanique, alternée avec un mortier en stuc. Elle reçoit une toiture en bardeaux, qui est arrachée par les vents du violent cyclone de janvier 1948, avec une partie de la charpente. Elle est ensuite refaite en tôle. La rénovation de l’église en 1960, suivie deux ans plus tard du passage du cyclone Jenny, conduit à un nouvel épisode de reconstruction de sa charpente et de sa couverture. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2012.
La mobilisation : un territoire engagé pour créer un nouveau lieu de création et diffusion culturelle
L’édifice est aujourd’hui fermé au public pour des raisons de sécurité.
Pour faire suite aux diagnostics réalisés dans le cadre du nouveau Programme de Rénovation Urbaine lancé sur le centre-ville de Saint-André, le projet a pour objectif de répondre aux besoins du territoire en matière de création et de diffusion culturelles. La chapelle accueillera ainsi un tiers-lieu artistique composé d’un espace ouvert modulable et d’un espace d’exposition. Ce lieu accueillera diverses activités : création artistique, résidence d’artistes, diffusion de petites formes de spectacle vivant, rencontres et échanges avec le public, conférences et ateliers tout public.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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