Le projet : réaliser des travaux urgents nécessaires pour la sauvegarde du château
La façade occidentale est mise à rude épreuve par les intempéries. La travée centrale, surmontée d'un fronton dont le tympan porte les armes de la famille et la date 1860, commence à s’écrouler du fait de la porosité de la pierre locale qui prend l’eau. Les lucarnes sont structurellement déstabilisées en raison de la dégradation des zincs les surplombant.
Une intervention rapide est également indispensable au niveau du pont dormant et de ses deux escaliers qui commencent à s’affaisser.
En toiture, les problèmes majeurs résident dans le réseau d’évacuation des eaux pluviales : plusieurs éléments de faîtage en zinc se sont envolés, des ardoises glissent du fait de la corrosion des crochets au niveau des noues ainsi qu’à une multitude d’endroits sur les pans de toitures. Elles entraînent des infiltrations qui endommagent les liteaux mais également les chevrons et pannes menaçant la structure même de la charpente.
Ainsi, les travaux consistent en la révision complète des toitures, ainsi qu’en la restauration intégrale de la façade Ouest et du pont dormant : taille de pierre, corniches et lucarnes, qui aujourd’hui sont les plus fragilisées.
- Septembre 2025
Sélection par la Mission Patrimoine
- Mars 2026
Démarrage des travaux
- Juin 2026
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : un site d'exception dans un écrin de verdure
C’est en 1610, avec l’achat du domaine par Benjamin Aubery du Maurier, haut fonctionnaire français ayant servi la cause protestante sous Henri IV, que le château de la Fontaine est construit. Pillé et saccagé au début du XVIIe siècle durant les guerres de religion du début du XVIIe siècle, il est reconstruit a partir de 1624 puis modifié au goût du jour en 1860, après avoir échappé aux destructions de la Révolution française.
Le château est précédé de deux communs parallèles cantonnés de tourelles et une source alimente toujours les anciennes douves qui enserrent la plate-forme sur laquelle il est bâti. Ouvert sur le côté Est, et formant un U autour d’une cour carrée, l’édifice reprend à peu près les bases médiévales. Il est flanqué de deux ailes en retour se terminant par des pavillons couverts de toitures en ardoise. Celui de gauche abrite une chapelle aux baies néo-Renaissance. Le corps central a été rhabillé d’un avant-corps en légère saillie, d’esprit plus classique. La longue façade Ouest sur jardin présente cinq travées centrales et les deux tours symétriques des ailes en retour. Un élégant pont dormant distribué par un escalier à double révolution accède à deux paliers en encorbellement.
La mobilisation : permettre un accès à un large public
Le souhait des propriétaires est d'ouvrir le château au public et d’organiser des événements chaque année ainsi que des visites guidées dans un premier temps des parties déjà restaurées dans leurs dispositions d’origines : l'ancienne cuisine voûtée, la prison, les écuries et la sellerie.
La restauration de la façade Ouest et de la toiture permettra également un accès sécurisé au public de la partie la plus imposante et plus significative de la maison.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ UNITED, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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