Un site en péril à sauvegarder
Classé au titre des monuments historiques par arrêté du 20 mai 2015, le château de Marmande a fait l’objet en 2016 d’un diagnostic pour la mise en sécurité et les travaux de sauvegarde du château. L’étude a permis d’établir un bilan sanitaire général et un programme de travaux échelonné sur plusieurs tranches annuelles opérationnelles.
La première tranche porte sur les travaux d’urgence et de mise en sécurité. L’état très dégradé de l’ensemble de l’enceinte nécessite d’importants travaux d’étaiements et de protection sur les zones estimées les plus urgentes. Les travaux comprennent la mise en place d’étaiements, de bâches, cristallisation d’arases sur les courtines, certaines baies, l’accès aux souterrains ainsi que la restauration d’élévations, des réfections de charpente sur l’ancien logis XIVème. La deuxième phase concerne la Tour Porte. Il s’agit de remplacer la toiture terrasse avec une mise en accessibilité au public, de reprendre les élévations extérieures : cristallisation des arases et maçonneries, remaillage des fissures, rejointoiement des parements.
- 20 mai 2015
Le site est classé au titre des Monuments Historiques
- 2018
Le Château de Marmande est sélectionné par la Mission Bern
- 1er mars 2020
Cérémonie de lancement des travaux
Un lieu chargé d'histoire
Situé sur un éperon rocheux à la frontière de la Touraine au Nord, du Poitou au Sud et de l’Anjou à l’Ouest, le château de Marmande apparaît dans les chartes au tout début de l’an mil. On y relate les faits guerriers de ses seigneurs, qui n’ont de cesse d’agrandir leur domaine et leur puissance. Les murs les plus anciens datent de cette époque, le XIe siècle.
Après les périodes tumultueuses des guerres féodales, les seigneurs de Marmande, barons de Touraine seront aux côtés du roi dans sa guerre contre les Anglais. Chevaliers bannerets, on les retrouve à Montcontour, à Bouvines en 1214, puis Crécy, Pontvallain.
C’est l’époque où les murailles se renforcent, la tour de guet est construite. Marmande entre dans la famille de Sancerre par mariage en 1357 entre Marguerite de Marmande, seule héritière du nom, et Jean, comte de Sancerre, chambellan de Charles VI. Leur petite fille se marie avec Jean IV de Bueil, compagnon de Du Guesclin. Leur fils Jean V de Bueil, baron de Marmande, compagnon de Jeanne d’Arc est à ses côtés à Orléans, Beaugency. Surnommé le fléau des Anglais, Il devient Amiral de France. Par mariage, la terre de Marmande passe en 1509 à la famille Gillier, puis à Charles Frédéric de Montmorency, dont la fille unique épouse Louis François de Neufville de Villeroy. Sans descendance, le château et ses titres sont vendus à Marc Pierre comte d’Argenson qui transforme le site en carrière de pierres pour construire son château des Ormes. Il crée ainsi la ruine romantique, ne laissant que la tour de guet, son donjon et ses murailles en souvenir de sa puissance passée, le lieu deviendra ensuite une exploitation agricole.
Un lieu fascinant au fort potentiel
Son classement au titre des Monuments Historiques et les travaux entrepris par la propriétaire, ouvrent au site de nouvelles perspectives : devenir un lieu d’animation, de vie culturelle, à la frontière des histoires et des territoires.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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