EGLISE SAINT LOUP DE MONTDAUPHIN

L’édifice fait actuellement l’objet d’une belle restauration. Les travaux prévus dans le programme de mise en valeur de l’Eglise ont nécessité des interventions de maçonnerie préparatoires de plusieurs ordres :

• la restructuration du Porche d’entrée, dont les maçonneries, la charpente et la couverture présentaient des désordres importants de désolidarisation et de dislocation,
• la réfection des enduits plâtre intérieurs dégradés ou fissurés,
• le rétablissement des 7 baies en prévision de la pose des vitraux. Les baies actuelles étant pourvues de verres incolores dépareillés, souvent cassés et disgracieux

L’Eglise Saint Loup de Montdauphin, a été reconstruite à la fin du XV ème siècle ou dans les premières années du XVI ème siècle. Un clocher à structure en bois de plan carré surmonté d’une flèche octogonale domine la 2ème travée de la nef. C’est à l’occasion de la restauration de son beffroi en 1872, que la flèche a été recouverte d’ardoises. L’ensemble de l’édifice est construit en moellons recouverts d’un enduit. Seuls les encadrements de fenêtres sont en pierre. La couverture est en tuiles plates. Les 5 grandes baies du chœur présentent le même type de moulurations que celles de la nef, elles sont caractéristiques de la fin du moyen âge. En 1888 il était encore fait mention, pour Montdauphin, d’une « Eglise à trois nefs ». Il n’en subsiste aujourd’hui que la chapelle de la Vierge, avec une verrière dans le transept Nord qui a pour sujet « Les litanies de la Vierge », restaurée et complétée dans sa partie basse il y a une vingtaine d’années. La chapelle du collatéral Sud est dédiée à Saint Loup. Sans doute s’agit-il de Saint Loup, évêque de Troyes (mort en cette ville en 478) qui obtint d’Attila qu’il épargne sa cité, plutôt que du Saint Loup archevêque de Sens au 7ème siècle. La peinture au-dessus de l’autel, représentant un évêque faisant face au barbare tend à le prouver.

L’Eglise reste aujourd’hui un lieu important pour les villageois. Même si elle n’est plus utilisée pour y célébrer des messes régulières, elle y est encore utilisée pour les baptêmes, les mariages et les enterrements ou encore quelques concerts. La mise en valeur de l'édifice après restauration permettra l’organisation de concerts plus réguliers et une meilleure occupation des lieux en organisant ponctuellement des visites de l’église. En effet, on peut y admirer des statues polychromes des 16ème et 17ème siècles : Saint Thibaut, Saint Eutrope, deux évêques et surtout Saint Fiacre (patron des jardiniers et patron de la Brie) tenant une bûche. On peut y admirer encore le maître-autel du 18ème siècle et ses boiseries de la même époque, les reliquaires de Saint Gaudence, Sainte Félicienne, Sainte Marguerite vierge martyre, les grilles en bois imitant la ferronnerie du 17ème siècle mais repeintes à une époque plus récente, et dans la nef : deux beaux Christ en croix datant sans doute du 17ème siècle.