Lazaret n°2 à Saint-Denis de la Réunion

Témoin précieux de l’histoire de l’engagisme à La Réunion, le lazaret n°2 a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles. Désormais, le Département souhaite le restaurer afin de mettre en valeur ce pan méconnu de l’histoire de l’île.  
En effet, suite au passage du cyclone Garance sur l'île de la Réunion, le 28 février 2025, d'importants dégâts ont été recensés sur le site, dont la première inspection menée le 6 mars a montré que celui-ci a subi de très graves dommages. Il a donc besoin de travaux urgents de sécurisation.  
Compte tenu de leur emplacement sur les berges de la ravine de La Grande Chaloupe, les bâtiments du lazaret n°2 étaient particulièrement vulnérables à un cyclone, d'autant qu'ils avaient déjà été fortement fragilisés en janvier 2024 par le cyclone Bélal. Le bateau-lavoir a été emporté par les crues dans sa quasi-totalité et tout ou partie des façades des dortoirs s'est effondrée. Le bâtiment de chantier a lui été emporté. Les crues ont dévié le cours de la ravine de sorte que l'eau est passée au ras des bâtiments et mis au jour leurs fondations. Les structures sont donc extrêmement fragilisées et nécessitent une consolidation d’urgence.  
Déjà prévus avant le cyclone Garance, les travaux de restauration du lazaret n°2 ont été pensés dans le même esprit que ceux du Lazaret n°1, soit dans le respect de l’état de ruine du bâti ainsi que dans une logique de conservation « a minima ».

Implanté en amont de la ravine de la Grande Chaloupe sur la commune de Saint-Denis, le Lazaret n°2 a été construit à partir de 1863, en complément du Lazaret n°1 construit dès 1860, afin d'augmenter la capacité d’accueil en quarantaine des immigrants.​ Il est constitué de deux dortoirs à étage, d’une annexe, d’un cimetière (aujourd’hui partiellement emporté par les crues de la ravine), d’une latrine et d’un bateau-lavoir.​ À l’inverse du Lazaret n°1, régulièrement réutilisé, notamment par les services routiers et aujourd’hui réhabilité comme lieu culturel, le Lazaret n°2 est resté à l’abandon depuis sa désaffection.

Une fois sécurisé, le site sera mis en valeur avec des sentiers de randonnée et des panneaux explicatifs, dans la continuité de la remise en lumière des ravines sur l’île de La Réunion, plus méconnues que les grandes randonnées du cœur de l’île.