Le projet :
Au cœur du parc naturel régional du Mont-Ventoux, se nichent les témoins d'un savoir-faire traditionnel typique de la Drôme provençale : deux moulins, l'un à farine, l'autre à huile. Rachetés par des propriétaires passionnés, ces derniers se sont engagés dans la restauration de cette architecture traditionnelle afin d'ouvrir le lieu au public et de sensibiliser les génération future à cet héritage.
De ces moulins, il reste le bâtiment principal qui hébergeait le moulin à huile. Les propriétaires ont entrepris la restauration de la toiture depuis 2022 grâce au label de la Fondation du patrimoine. Les travaux de façade sont à venir pour redonner toute sa beauté au bâtiment principal. A l'intérieur, la chambre de la roue avec sa roue hydraulique horizontale a été conservée, mais le mécanisme d’origine est très endommagé et se détériore rapidement à cause de la rouille et d’une humidité excessive.
La salle des meules, qui se trouve au-dessus, conserve également sa meule à huile toujours en place au-dessus de la roue, sa cuve en bois avec son cerclage métallique mais le tout est très endommagé.
Du deuxième moulin, il ne subsiste aujourd'hui que le soubassement et des vestiges enfouies sous une végétation qui a repris ses droits. Ce moulin nécessite une réhabilitation complète afin de pouvoir restituer à cet ensemble, rare pour l'époque, toute son authenticité.
- 2023
Restauration de la toiture du moulin principal grâce au label de la Fondation du patrimoine
- Septembre 2024
Sélection par la Mission Patrimoine
- Fin 2024
Début des travaux de restauration de la façade du moulin principal
- 2025
Restauration du mécanisme historique
- Fin 2025
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire :
L'origine de ce moulin à farine remonte sans doute à la première moitié du XVIIème siècle. Un descriptif de 1658 mentionne deux moulins à Barret-de-Lioure, très probablement implanté à l'endroit actuel. Vendu en 1793-1794, il fait l'objet de plusieurs campagnes de démolition, construction et agrandissement au cours du XIXème siècle et jusqu'au début du XXème siècle. Son activité s'arrête définitivement au milieu des années 1950.
Ce moulin est constitué d'un bâtiment principal, abritant la chambre de la roue horizontale et la salle des meules, auquel est accolée au sud-est une dépendance qui accueillait un four à pain, et à l'est un hangar. Une autre dépendance, abritant cellier, cuvage et petit logis, est disjointe au sud-ouest. Un troisième bâtiment, rasé, était installé sur le canal de fuite du moulin principal. Il était occupé par un second moulin qui était à l’huile.
La mobilisation :
Les propriétaires rénovent aujourd’hui le bâtiment du moulin principal avec le label de la Fondation du patrimoine mais souhaitent aller plus loin avec la rénovation de la machinerie pour une remise en fonction. Ce projet permettra d’ouvrir le lieu au public et de pouvoir montrer aux habitants et touristes comment fonctionnait le moulin, son importance dans la vie collective d'antan et jusqu'à l'industrialisation. La préservation de cette architecture traditionnelle au cœur des paysages emblématiques de la région ainsi que la transmission de cet héritage aux générations futures est au cœur de la motivation des propriétaires.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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