Le projet : sauver l’un des derniers séchoirs de l'Oise
Sur 1 hectare, se répartissent 13 travées et le dernier séchoir à os de l'Oise de la fabrique de brosserie reconstruite après 1918. Ce séchoir est emblématique de l’activité de brosserie fine. Ce bâtiment à l’architecture singulière est rare sinon unique dans la région.
À l’état d’abandon depuis 25 ans, le bâtiment était en péril, mais reste "dans son jus". La toiture se dégradait à chaque tempête. Il était temps d’intervenir, car un mur enflait et des briques tombaient. La charpente, le plancher de chêne et l’escalier étaient à refaire.
Ce séchoir se serait écroulé si les travaux n’avaient pas eu lieu. Des travaux d'urgence ont été faits en 2018 et la restauration en elle-même s’est déroulée en 2019-2020.
- 2018
Premiers travaux d'urgence
- Juin 2018
Sélection comme projet de maillage par la Mission Bern 2018
- 2019
Début des travaux de restauration
Le lieu et son histoire : l'histoire d'un métier d'art ; la brosserie fine
À la Belle-Époque, le village de Tracy-le-Mont est appelé la
« capitale européenne de la brosserie ». Dès 1845, Tracy produit des brosses à façon en os, en ivoire et en bois des îles qui font
« honneur à la France ».
À la fin du XIXe siècle, les 9 brosseries de Tracy font travailler 2000 ouvriers dont 70 % de brossières.
De 1873 à 1955, la brosserie Commelin-Brenier se spécialise dans les brosses à dent en os. Ses parures de brosses en ivoire et écailles de tortue avec monogrammes en or sont exportées dans le monde entier sous la marque « Ladies ideal brush ». La brosserie fine est alors un métier d’art.
Avant de pouvoir découper les formes des brosses à la scierie, on faisait sécher durant de long mois les plateaux de citronnier, d’ébène et des milliers d’os de bœuf (tibias, fémurs…) dans un séchoir de 200 m2.
La mobilisation : Vers une fabrique culturelle et solidaire
En 2016, un collectif d'habitants achète ce site industriel pour le réhabiliter. Depuis 2016, les bénévoles s’impliquent (chantiers participatifs, dossiers...). Un véritable élan en milieu rural voit le jour avec l’adhésion des habitants du territoire (1500 heures de bénévolat par an).
La Cité des brossiers naît pour créer une fabrique culturelle et solidaire avec musée des brossiers, salle de concerts, bistrot de pays, espaces de loisirs, salle multifonction et habitats légers de loisirs. La mémoire des brossiers sera l’identité du site. Le séchoir deviendra un lieu d’animations (jeux picards, salle guinguette pour danser, expositions) pour les scolaires, les centres de loisirs et les familles.
La reconversion du site et sa revitalisation économique seront créatrices d’emplois et pérenniseront les activités artisanales.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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