Cette chapelle a été acquise en début d’année 2024 par Mathilde Papillon, restauratrice d’œuvres d’art diplômée d’état, qui a récemment collaboré à la restauration des chapelles du chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La chapelle abrite désormais son atelier de conservation restauration d’œuvres d’art (peintures) à la suite de travaux de restauration intérieure engagés en 2024 et début 2025. L’aménagement de l’entrée avec une baie vitrée protectrice entre le porche et la chapelle permet au public de regarder l’intérieur de la chapelle tous les jours et de suivre les opérations sur des œuvres issues de la commande publique.
Ce nouvel usage dans un lieu chargé d’histoire ayant rythmé le quartier du Rachapt depuis l’époque médiévale s’inscrit dans une histoire vivante à travers son ouverture pour les journées du patrimoine et journées des métiers d’art ainsi qu’à travers des ateliers pédagogiques. Ce projet multidimensionnel répond ainsi à une volonté forte de transmission du patrimoine peint et bâti via la mise en découverte de cette architecture et des œuvres des collections publiques et privées qui y sont restaurées dans les règles de l’art.
Depuis l’ouverture de l’atelier, des derniers travaux de restauration restent à effectuer afin d’accueillir le public dans les meilleures conditions possibles. Il est notamment question de restituer la voûte en châtaigner partiellement détruite lors de la réfection de la toiture et du clocher dans les années 1980. Des tissus tendus masquent actuellement la voûte en attendant cette restauration.
- Moyen Âge tardif
Construction de la chapelle
- 1727-1754
Considérée comme vétuste, la chapelle est détruite puis reconstruite
- 1824
Rachat par Monseigneur Joyer, curé de l’église Notre-Dame
- 1843
Erigée en chapelle de secours
- Début XXe siècle
Confiée par le curé à une association de bienfaisance de Vitré
- 1983-1987
Restauration extérieure
- 2024
Rachat de la chapelle par Mme Papillon, restauratrice d'œuvres d'art
Le lieu et son histoire : une chapelle du Moyen Âge tardif
L ’existence de la chapelle des Trois-Marie dans le quartier médiéval du Rachapt à Vitré remonterait au Moyen Âge tardif. Comme les maisons environnantes du quartier, la chapelle est construite sur un éperon rocheux. Considérée comme vétuste elle est démolie puis reconstruite entre 1727 et 1754, comme l’attestent des dates inscrites à l’intérieur.
Bien national sous la Révolution, elle fut rachetée en 1824 par Monseigneur Joyer, curé de l’église Notre-Dame qui l’érigea en chapelle de secours en 1843.
Au début du XXe siècle, elle est confiée par le curé à une association de bienfaisance de Vitré. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle elle n’est plus affectée et entre dans une phase de désintéressement et d’abandon, malgré une campagne de restauration extérieure entre 1985 et 1987.
La mobilisation : une offre culturelle et artistique nouvelle à Vitré !
Cette démarche de restauration a vocation à développer l’animation du quartier et plus généralement l’attractivité de la commune sur le plan culturel et éducatif.
La chapelle a reçu le soutien des élus de la ville de Vitré, de l'association du patrimoine de la ville de Vitré, des enseignants du secteur, du représentant de l'église de Vitré ainsi que de ses habitants qui ont salué le changement d'affectation destiné à faire revivre ce lieu en créant un atelier de conservation et de restauration au service du patrimoine des Français.
Les riverains du quartier de Rachapt ont aidé la propriétaire en donnant de leur force et de leur enthousiasme au moment de l'installation de l'atelier et aujourd'hui par le biais de toutes les propositions faites pour valoriser le lieu.