Le projet : restaurer un site emblématique à la frontière franco-catalane
Le fort de Bellegarde présente des désordres structurels avec un risque de chute de matériaux rendant le parcours dangereux. Les bastions et les différentes voutes sont également menacés par le délitement des pierres. Les aménagements intérieurs sont fermés au public pour des raisons de sécurité : les salles et les enduits sont largement détériorés et les sols instables. De nombreux espaces sont occupés par des déblais et certains sont encore inconnus.
Une première tranche de travaux destinée à sécuriser s'est achevée au début de l’été 2024.
S’engage ensuite la restauration totale du fort, partie par partie : corps de logis ouest, chapelle de garnison, corps de logis sud, corps de logis central de la place d’armes et le corps de logis Est. Les travaux consisteront en la réfection des charpentes et couvertes, des évacuations des eaux pluviales, en la restauration des façades, et à la restauration des menuiseries.
- Septembre 2024
Sélection par la Mission Patrimoine
- 2nd semestre 2024
Lancement des travaux
Le lieu et son histoire : le fort de Bellegarde, 4 siècles d'histoire vivante
Le Fort de Bellegarde, bâti au XVIIème siècle, est situé à la frontière franco-espagnole, dominant la ville du Perthus dans les Pyrénées-Orientales. Cette imposante fortification de 14 hectares a joué un rôle crucial pendant la Révolution en 1793 et a également servi de camp d'internement pour les réfugiés républicains espagnols en 1939.
Conçu pour la défense, le fort comprend un chemin couvert, un fossé taillé dans le roc, cinq bastions formant une première enceinte, et deux portes principales équipées de pont-levis. Une seconde enceinte, dépourvue de fossé, comprend une tour ronde et quatre petits bastions.
En 1679, le célèbre ingénieur Vauban visita le fort et approuva son extension significative tout en y apportant des modifications pour renforcer sa structure. Le site a également servi de décor à plusieurs films, notamment "La Scoumoune" avec Jean-Paul Belmondo en 1972, "L'Évadé" avec Charles Bronson en 1975, et "Le Moine" avec Vincent Cassel en 2011.
La mobilisation : une commune engagée pour faire du fort un site touristique majeur
Le projet de valorisation s’articule principalement autour de la vie touristique du lieu. Le fort est un lieu de passage très important et reçoit de nombreux visiteurs chaque année. La restauration du site permettra l'organisation d'événements artistiques (concert, spectacles...), la création d'un nouveau parcours de visite ainsi que l'implantation de commerces (artisans locaux, commerçants, restaurants...) au sein des espaces libres d'accès du fort. La commune souhaite faire du Fort de Bellegarde un nouveau site touristique majeur dans le département.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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