Le projet : restaurer le site de Lasbordes, un réseau de zones humides riche en biodiversité
Riches en biodiversité, les landes humides sont l’un des principaux habitats à enjeux de préservation sur le site, notamment en raison de leur intérêt pour le fadet des laîches, espèce de papillon protégée à l’échelle nationale. Ces milieux aquatiques telles que les mares constituent également un milieu privilégié pour les libellules. La leucorrhine à front blanc, également protégée en France, a ainsi été observée sur le site.
Il s’agit donc de restaurer et conserver ce réseau fragile de zones humides alors que ces milieux connaissent une forte colonisation par les ligneux et la fougère aigle.
Les travaux prévus sont les suivants :
- Restaurer et conserver un réseau de milieux humides favorables aux espèces patrimoniales associées ;
- Mise en place d’un pâturage ovin tournant, battage de la fougère aigle ;
- Remblayage des fossés, débroussaillage, et broyage des ligneux envahissants ;
- Coupe de pins maritimes ;
- Mise en exclos d’une partie de la mare.
- 2023
Début des travaux
- 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : une mosaïque de milieux
Le site est situé au lieu-dit « Las Bordes », qui provient du nom des habitations construites en toit de chaume et dont la forte pente permettait l’écoulement rapide de l’eau. Aujourd’hui ces bâtiments ont disparu. Seule une habitation est visible à Géou recouverte de tôle ondulée.
Le site de Lasbordes est situé à l’extrémité sud du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, en tête de bassin versant du ruisseau du Moulin d’Arue. Il est constitué d’une mosaïque de milieux sur une surface d’environ 52 hectares (boisements humides, landes, pinèdes, prairies, pelouses). Il constitue un havre de biodiversité dans un contexte paysager dominé par la maïsiculture et la sylviculture. Le schéma de cohérence territoriale (SCoT), en cours de finalisation, a par exemple intégré le site conventionné comme « réservoir de biodiversité » à la demande du Conservatoire d’espaces naturels. Depuis 2019, le conservatoire d'espaces naturels accompagne le propriétaire dans la gestion de ces parcelles. La volonté du propriétaire est de maintenir les milieux en l’état et améliorer ceux nécessitant une éventuelle restauration.